JOH. O. Stiernhöök DE JURE SVEONUM ET GOTHORUM VETUSTO
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PUBLICATIONS DE LA FONDATION GUSTAV ET CARIN OLIN POUR LES RECHERCHES D’HISTOIRE DU DROIT \ v r\ ■■■ \ \y
PUBLICATIONS DE LA FONDATION GUSTAV ET GARIN OLIN POUR LES RECHERCHES D’HISTOIRE DU DROIT SÉRIE I BIBLIOTHÉQUE D’HISTOIRE DU DROIT PREMIER VOLUME A.-B. NORDISKA BOKHANDELN, STOCKHOLM EN DISTRIBUTION
SKRIFTER UTGIVNA AV INSTITUTET FÖR RÄTTSHI STO RI S K FORSKNING GRUNDAT AV GUSTAV OCH CARIN OLIN SERIEN I • • RATTS HISTORISKT BIBLIOTEK FÖRSTA BANDET A.-B. NORDISKA BOKHANDELN, STOCKHOLM I DISTRIBUTION
IMPRIMÉ EN SUÉDE Almqvist &Wiksells BOKTRYCKERI AKTIEBOLAG UPPSALA 1962
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/•/f f 'I/ JOHAN STIERNHOOK Portrait par un pcintre sucdois inconnu, 1675. Proprictc dc PUniversitc d’Upsal. Foto Svenska Porträttarkivet, Nationalmuseum. Signature apposce ä un arrét royal en date du 21 juillet 1651 dc la collection des arréts royaux originaux aux Archives du Royaumc.
JOH. O. Stiernhöök DE JURE SVEONUM ET GOTHORUM VETUSTO 1672 Reprodiictioft pliototypiqiie 1962 prcccdcc (func notice PAR STURE PETRÉN
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CONTENU S. Petrén: Notice sur Sticrnhöök p. ix y. O. Stiernhöök : Dcjurc Svconuin ct Gothoruni vctusto. 1672. Reproduction pliototypique. Sur la couvcrture et sur la page du titre, mcdaille ä rcffigie dc Stiernhöök, cEuvre de C. M. Mellgren et frappee en 1837 par I’Acadeniie Suedoise.
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NOTICE SUR STIERNHOOK L’oeuvrc doiit la prcsente edition rcproduit le textc latin original apparticnt a Fepoquc qui vit Tapogee de la Suede comnie grande puissance europeenne. Son auteur, Johan Stiemliöök, naquit en 1596, fils d’un pasteur de Dalecarlie, II inourut en 1675 apres une longue carriere de magistrat, au cours de laquelle il avait etc anobli par la reine Christine et avait atteint la position de grand commis du royaume. L’enfance de Stiernhöök se passa done ä fombre des dechirements politiques et religieux qui marquerent dans notre pays les dernieres annees du seizieme siccle et le debut du dix-septieme. Arrivé å fäge d’homme, il vccut la rapide ascension par laquelle la Suede, puisant des forces ctonnantes dans Funion nationale retrouvee, se rendit maitresse de laBaltiqueetdevint, avec la France, un des garants de la paix de Westpbalie. L’annce merne de sa mort, les salves tirees sur le champ de bataille dc Fchrbelbn signalerent le debut du long declin de cet empire baltique, destine a succomber fmalemcnt sous la pression toujours grandissante du Brandebourg devenu la Prusse et de la Russie. La periode de Fhistoire suedoise qu’embrasse ainsi la vie de Stiernhöök n’eut cependant pas qu’un aspect militaire. Elle fut marquee cgalement par des efforts legislatifs, par
X des réformes dans Torganisation judiciaire et par une refonte de radministrarion centrale et provinciale. En fait de legislation, les lois héritées du passé répondaient mal aux exigences des temps nouveaux, caraetérisés par des contacts multipHés avec Fextérieur, Aussi vit-on tout le long du dix-septiéme siécle difFérentes commissions royales travailler, Tune apres Tautre, ä la révision totale ou partielle de la Landslag, vaste codification datant de 1350 qui avait remplacé les anciennes lois des difFérentes provinces. Ces travaux n’aboutirent définitivement qu’au siécle suivant, lorsque fut adopté le code de 1734, fruit longuement muri des travaux préparatoiresde plusieurs générations dejuristes. Si en Suéde Ic dix-septiéme siécle n’a done légué ä la postérité aucune grande codification achevée, 1’évolution nécessaire du droit s’est faite, en revanche, par la pratique des tribunaux. Cette évolution fut surtout I’oeuvre des nouvelles Cours d’appel, dont la premiére, celle de Svea a Stockholm, fut créée en 1614 par le roi Gustave II Adolphe, inspiré par le chanceher Oxenstierna. Les Cours d’appel vinrent se superposer å de vieux tribunaux jirovinciaux, dont les décisions étaient encore largement influencées, si non dietées, par dcs jurés plus ou moins permanents, choisis parmi les habitants des districts judiciaires. Cet élémcnt populaire, remontant a un lointain passé, sc maintenait ainsi å coté du juge président, lequel ifétait le plus souvent que le modeste substitut de quelque dignitaire absent, bénéticiaire dcs revenus de la charge de juge en question. Ces tribunaux provinciaux, 011 Fékunent populaire tenait tant dc place, furent done mis sous le controle dcs Cours d’appcl, Icsqucllcs avaicnt été con^ues d’aprés des modéles étrangers et dont les membres étaient tons juristes. A ce SLijct, il est signiheatif que la premiére Cour d’appcl ait été
XI intituléc Parlcnicnt dans son actc de fondation, tcrmc dcrricrc Icqncl il est difficile de ne pas entrevoir la plus célcbre des Cours fran^aises de I’ancien regime, le Parlement de Paris. Le controle exercé par les Cours d’appel sur les tribunaux proviiiciaux prit deux formes. D’un coté, les decisions de ccux-ci etaient examinees et, le cas écbéant, corrigées par la nouvelle instance supérieure et, d’un autre cote, les Cours d’appel inaugurérent I’usage de faire présider les tribunaux proviiiciaux par dejeunesjuristes ayant fait des études uiiiversitaires et un stage dans une Cour d’appel. Cetteconfrontation du droit ancestral ancré dans les tribunaux provinciaux et de la pensée juridique plus systéniatique etsavante représentée par les Cours d’appel a determine revolution. La premiere partie de la carriere de Stiernhöök s’inscrivit dans ce cadre. Apres avoir fait des etudes a I’liniversitt: nationale d’Upsal et eftectue de longues peregrinations academiques, surtout en Allemagnc mais egalement aux PaysBas ct, chose beaucoup plus rare a I’epoque, en Angleterre, Stiernhöök se vit en 1630 nommé assesseur a la Cour d’appcl d’Abo en Finlande, qui faisait alors partie intégrante de la Suede. Tout en conservant jusqu’en 1647 ce siege a la Cour d’appel finlandaise, Stiernliöök trouva egalemeiit le temps de présider des tribunaux proviiiciaux, iiotamment celui des lies d’Aland. ll eut ainsi une grande experience des deux types de tribunal. Nomine en outre professeur å runiversitc d’Abo en 1640, Stiernhöök y enseigna le droit national, sans abandonner pour autant ses fonctions dejuge. D’autres niches commen^aient cependant a exiger la presence de Stiernhöök a Stockholm, a dcs intervalles toujours plus courts. Ainsi, dans les annees 1640 il tit partic d’une serie de commissions successives, créécs en vue de la revision de la loi. Apres avoir pris une part tres active ä ces travaux.
XII Sticrnhöök fiit finalcment nommc cii 1647 rcférciiciairc des affaires portées devant le Roi en son conseil, instance judiciaire supreme qui apres quelqiies flotteinents avait survccu a la création de la premiere Cour d’appel, destince a forigine a cxercer le pouvoir judiciaire royal. Jusqu’a la fm de sa vie, Stiernliöök resta attelé a cette tache, bien qu’il eiit cté de bonne heure frappé de cccitc et qu’il ait done du s’en remettre a ses collaborateurs pour la lecture des dossiers. En outre, Stiernliöök continuait d’etre employe dans differentes commissions de legislation et d’etre appele å clucider d’autres importants problemes juridiques. Le periple qu’a ainsi déerit la vie de Stiernhöök fait de lui un représentant U'pique de toute une classe de magistrats, issue du peuple en passant le plus souvent par le presbytere, laquelle donna a la Suede une noblesse de robe, rappelant celle de la France et formant I’ossature de la monarchie de I’ancien temps. Serviteur fidele de la couronne, Stiernhöök le fut sa vie durant. Jeune etudiant, de retour d’Allemagne, il fut mande chez le roi Gustave II Adolphe pour rendre compte de ses observations sur la situation politique de I’autre cote de la Baltique. Plus tard, Stiernhöök allait avoir ses entrées chez la reine Christine, qui sut apprecicr scs conseils. Ainsi, par de sombres matins d’hiver, au glacial palais de Stockholm, ce legiste au visage grave, vetu de noir et portant dcs souhers a bouts carres, a pu froler dans I’escaher conduisant a rappartement de la reine Descartes, grclottant, qui s’y rendait cgalemcnt, convoque par la rcinc philosophc, ct qui cn est mort, emporte par 1111 rhume nordique. Au moment de quitter la Suede apres son abdication, cn 1654, Christine demanda å Stiernhöök de continuer de la servir cn I’invitant a sc joindre å sa cour de rcinc errante.
XIII mais clle n’arriva pas ä le persuader. Stiernhöök préfcra rester a Stockholm, ou sous les régnes suivants il joua, meme devenu aveugle, de plus en plus le role d’un lexique vivaiit, se souveiiant iiifailliblement de tous les precedents avec lesquels sa longue carriere de magistrat Favait mis en contact. Car en Suede, comme en France, le dix-septieme sicele fut amoureux de Fordre et de lalogique. Lerenouveau juridique qu’amena également en Suéde cette époque se traduisait notamment en un plus grand souci de la redaction soigneuse des arréts, dont les motifs détaillés étaient consignés dans de volumineux registres, destines a servir de guide a la postérité. Stiernhöök fut Fincarnation méme de cet esprit. Stiernhöök ne s’occupa cependant pas que du droit contemporain. Les antiquités du droit suédois avaient, elles aussi, de bonne heure éveillé son intérét. A Fépoque, les anciennes lois suédoises attiraient Fattention pour une double raison. D’une part, les Suedois du dixseptieme siecle, ayant assiste ä Fépanouissement soudain de lent patrie nagucre si isolee aux contins septentrionaux de I’Europe, étaient portés å chercher dans le passé légendaire de leur nation des paralleles et des explications å sa nouvelle gloire. Il était done de bon ton d’exalter les proLiesses des ancetres et la sagesse de leurs institutions. D’autre part, les anciemies lois provinciales, en principe abrogées depuis des siecles par la Laudsla^, coimurent, grace aux lacunes de celle-ci, un printemps nouveau. Car les dispositions de la Lamisla^ ne couvraient aucunement toutes les situations juridiques sur lesquelles les tribunaux avaient ä se prononcer et, comme nous Favons vu, sa révision allait se faire attendee encore longtemps. De caractcre tres casuistique, les anciemies lois des provinces s’ofFraient alors, elles
XIV aussi, å la rccherchc de textes de loi sur Icsquels fonder les arréts. Leur role conime source secondaire de droit fut menie ofhciellenieiit reconnu par la promulgation royale en 1608 de la premiere edition imprimée de la Latidsliii^. Car, pour étrange que cela puisse paraitre, le code du royaume jusqu’a cette date n’exista qu’en exemplaires manuscrits, dans lesquels le texte de la loi présentait parfois quelques variations et était souvent complété de toutes sortes d’adages juridiques et de renvois a des précédents celebres, ajoutés au cours des ages par les propriétaires suecessifs de ces précieux volumes. Or, rimpression de la Landslag, ordomiée par Charles IX, signifia le remplacenient de ces instruments de travail individualistes par une redaction uniforme du code, tandis que le déeret de promulgation autorisait en méme temps, å titre subsidiaire, Temploi des vieilles lois des provinces. En consequence, celles-ci furent imprimées, elles aussi, et ainsi tirées d’un oubli qui n’avait, d’ailleurs, jamais été total. L’oeuvre legislative du pére de Gustave II Adolphe eut done deux visages, I’mi toumé vers Tavenir, Fautre vers le passé. L’un et Fautre se refletent dans la promiJgation précitée de Fedition imprimée de la Landslag, qui souligne a la fois le besoin de réviser ce code et les mérites des anciennes lois. Au sujet de ces demieres perce Forgueil national nourri par Fidée que les Goths et les Lombards, vainqueurs des Romains, étaient venus de Suede et que les lois qu’ils imposerent aux territoires conquis furent celles de leur pays d’origine. Qu’un juriste suédois de la génération de Stiernliöök s’intéressat ä Fancien droit du pays était done naturel, mais chez lui cet intérét fut singuherement profond et durable. Chercheur infatigable et aussi coUectioimeur de manuscrits,
XV Sticrnhöök s’acquit uiie réputation d’historien accompli du droit national. Il travailla pendant dc longues amices ä unc histoirc du droit suédois, qui parut en 1672 sous le titrc « Dcjure Svconumet Gotliorumvetusto ». Ce livrc décrit dans le latin quelque peu rugueux d’un savant nordique du siéclc le dévcloppement, a travers les ages, du droit suedois dansses diftérentsdomaines, tcls le droit de procedure, le droit civil, le droit penal et le droit ecelésiastique. L’esprit critique qui caraetérisa Stiernliöökcomme magistrat ne lui fit pas défaut dans cet ouvrage, ce qui ressort iiotamment au cliapitre premier, consacré a riiistoire dc la legislation cllc-mémc. Sticrnliöök y refute les theories fantaisistes que professaient a cette époque la plupart des savants suédois sur Tage et forigincdes premieres lois du pays. Ce qui contribue å 1’intérét qifofirc le livre de Stiernliöök, e’est qifil est Toeuvre de quelqu’un qui comiaissait si bien les réalitésjuridiques de son temps. Stiernliöök avait vécu panni les paysans de sa Dalccarbe natale. Ceux-ci apparaissent déjä dans la dédicace ä Charles XI, ou I’auteur, å plus d’un dcnii-siécle de distance, rappclle comment Gustave II Adolphe, arriére-grand-oncle du jeune roi, fit son entrée en Dalécarhe, voyageant sur la glace des lacs, et comment le peuple, accouru pour racclamcr, fit pleuvoir dans son traineau des pelotcs dc lainc et d’autres menus cadeaux, produits des travaux manuels toujours typiques dc cette province. Tout en gravissant réchellc sociale, Stiernhöök conserva ses contacts directs avee la paysamierie, coniine il continua, jusqu’a un age avance, de presider dcs reunions dc tribunaux de premiere instance, lesquelles gardaient encore å cette époque pas iiial dc traits dc cornices populaires.
XVI Srieriihöök ctait done accoutuinc aussi bien aux jascincnts de la Cour royale qu’aux murmures des foules paysannes, dont les « mais si » et les « inais non » doimés en réponse aux questions desjuges presidents font encore echo dans les proces-verbaux conserves jusqu’a nos jours. En niaints endroits, Stiernliöök poursuit rexainen de Févolution des institutionsjusqu’a Tépoque contemporaine, ce qui est notaminent le cas pour la procedure dans les tribunaux de campagne. Surtout dans ces parties de son OLivrage le lecteur per<;oit, a travers les experiences vecues de I’auteur, le sue et la seve du terroir et le rythme lent d’unejustice qui sentait encore le cheval, étant administree par des juges chcvauchant ä travers le pays entre les lieux traditionnels de reunionsjudiciaires, Ces attaches paysainies et I’origine modeste de Stiernliöök expliquent que la protection dcs humbles contre les grands lui ait tenu å coeur. Il eut ceci en commun avec beaucoup d’autres serviteurs de la couronne suédoise, notamment ceux qui dans ses provinces baltiques prirent la défensc dcs paysans contre Icurs seigneurs. C’est surtout grace ä cette race de fonctioimaires royaux, å laquelle appartint done Stienihöök, que radministration suédoise parait avoir laissé un souvenir honorable dans ces pays, tombes depuis sous d’autres dominations. Pour plusieurs raisons, le noin et I’oeuvre de Stiernliöök sont done chers aux juristes suedois, mais c’est surtout son histoire de notre droit qui I’a rendu celebre. Il fut un temps ou cette célébrite ne se confmait pas å la Suede, car, publié en latin, I’ouvrage de Stieniliöök lui donna droit de cite dans la grande Republique des lettres européeimes. En revanche, le fait que Stienihöök se soit servi de la langue latine rend aujourd’hui, hélas, son livre inaccessible å trop
XVII dc Suédois, mcme panni ceux qui s’intcrcsscnt, cii principc, aux gens ct aux choses du passé. La Fondation Gustav ct Carin Olin pour les Rechcrchcs d’Histoirc du Droit a done pris rinitiative de traduire Fouvrage dc Stiernhöök en suédois pour permettre ä un plus grand nombre dc nos compatriotes d’cn prendre connaissancc. Or, comme le textc latin doit toujours étre considéré comme indispensable ä toute étude vraiment scientifique et comme Tédition originale, la seule existante, est deveiiLie de plus en plus rare, la Fondation a cru devoir procéder également ä une réimpression de celle-ci. C’est done le texte intégral pliotographié de Tédition originale de 1672 qui figure dans le présent volume. En mettant ainsi de nouveau en circulation I’ouvrage de Stiernhöök dans sa langue originale, celle qui servit pendant tant dc siécles dc véhieule a la pensée du monde occidental, notre Fondation se permet d’espércr que ce classique dc la littérature juridique suédoise trouvera aussi de nouveaux Iccteurs en dehors de notre pays. Sture Petrén Ambassadeur de Suédc ■f — 41)1001
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JoH. o. Stiernhöök De JURE SVEONUM ET GOTHORUM VETU S TO. LIBRI DUO Quorum Primus deJudicijs &eorumvarietate, deJudicibus, deProceCfibusjudiciarijs, Probationibus, Decifionibus, Executionibus, &c. Tojlerior De aftionibus live caufis civilibus &Criminalibus, denique de jure Sacrorum, Religione, &qiiac Rcligioni in(erviunc legibus: H o L M I Excudfbat Nicolaus Wankijf, Reg. Typogr. Anira 1672.
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SereniJJimoFotentijJimo^j Frindpi ac Domino, CAROLO XI, Svecorum, Gorhorum, Vandalorumq; Regi, ac Principi hxreditario, Magno Principi Finlandix, Diici Scania, Efthoniaf, Livon.je,Careli3e, Brem^e, Verdae Stctini, Pomerania:^ Cafluba? & Vandalise, Principi Rugise, Domino Ingrisefic Wifmarisc,nec nonComiti Palatino Rhcni, Bavarix luliaci, Clivix&c, MonciumOuci, &c.Scc.
SereniJJime^‘Totentiffime Rex DomineQkmentiJ]ime. Ub ingreflu Regiaj Tux ^Majeftatis in Throniini I(burn, febilunt Leges noftrXj, non hx quidem^, quarumhodie^, nibexpartetantum, ufus, led leges tamen, per quas DivailiaThe- ;^/^,qux folio yovlsadbare dicitur, hie quondam munus fuumexpediebat. • >, Qi' rv fci FrincipiseH -virtus maximanojjefuos. Suos autemopdme noverit ex moribusantiquis, qui in leges tranberunt,exquarumcognitionenonminusquamexhiftoriagentis, fortean certius,judicari potell:, cumdeprxfenti
fend &priorum feculorumIfatu, turnfi quid in pofterumufus fadto fiieritjubi conftat,quo fine&eventu,quidque vel confultomutatum fit, vel ieritin defvetudinemomiffumufurpari. Crebras legummutationesjprudentiores omnes &rerum publicarumperiti improbant, quod inconftanda imperij arguere videantur, prtecipuefi fundamentales fuerint, quarummutatio, mutationem flatus vel indicat vel inducit, quodab initio, nonnifi apaucis animadv^ertitur, fuccefiu vero temporisomnibusapparet,nonfine aliorumapplaufu, aliorumvero indignatione, prout cuiq; é refuamutatum
tatum vel non miitatumfuifTe videatur. Sed incidunt quandoque tempora, quibus leges mutari non expediat tantum, fed&c necefle lit, quod exparte inhifce, quasjamexhibeo,apparebit, quas tamen veli* deo tanti non faciout dignasexiftimem, qucetanto nomini infcribantur, nili 8c mos feculi 8c Regime Tuse Majellatishumanitas ebinvitalTent. MeminijCumante annosjamquinquaginta Regise Tuse Majeltatis avunculusmagnus, MagnusilJe GuSTAYS Adolphus , patriam meam valles ingrelTus elTet, accurrifle undique plebem avidam videndi Regemfuum, acinvehiculumperglaciem
cicmtranseuntis (hycmscnimcrat) conjecifle manipuJos&globulosfilorum, linteorum, etiamalia qusedamvilia, quas propriolabore&induftria in ufus domefticos paraviffent, quaeRex leniter arridens, hilari admifit vultu, dele£tatus &fimplicitategentis, &fbudioejus quovis modo tamen declarandae promptitudinis&obfequii. Inter iftos qui RegiaeTuae Majeftati, nuncimperij habenas capefcenti,occuiTant, ego quoqueadfumcummunufeulis vilibus illis quidem,fedaprofeflione meanonalienis, nee pretio fuo^ fed animo mco aeflimandis,ut qui, hoc uno quo poflum modo, devotionem
nem meam conteftei*:, turn ut, fi quammereantur Iucem,aTplendorc orientis hujus folisaccipiant, finomen Regiumin frontifpicio appareat, oblcuraalioquinafe, 6c intcnebrasac oblivionemitura. Deum Ter Op. /^ax. precor ut Regi 6c adtionibus ejus benedicat , vitam cumfalutepopuli fui in multos annos producat, 6c gloriam nominis seternet. RegimeTuaMajejtatls Scrvus hamilimns Johan Stiernhöök. Holmiad, 10. Dttmh, l6ji.
^^^ss^asgjisssfa-g’s^’^s^isr^^s I3RiviIegio Sac."" Reg."" A Maj “ Svecise Regis ac Domini noftri clementiflimi, datoHolmiie d. aS.Februarii Anni 1674. cautum eft, ne pofthunc diem qvis hunc librumin Regno Sveci^ vel Provinciis ac locis ei fubjedtis , imprimat, aut alibi impreftum circumferat ac vendat, palamvel clanculumfine conlenfu ac volun-
luntate Authoris, intervallo fex annoriim, fub poenå confifcationis librorum, & mul(Stå qvadraginta marcarumargenti felibrium. BENE-
BENEVOLOLECTORI, S. jamalter Ö' trice/imus eB^ %€x quo^juxta Afjejjoratumin ^Dicafterio Regio Abose, profejjiojurispatrij mihi deman- li datafuit,juris,inqvamjjodicuJitatiMuod cumexpricfcripto Return Academitc, cum jurechviliRomanoconferendum efjet^fecrevl omnia ilia, qvicautjamdudumobfoluerunt, aut, qvamvishodieexparteujitata,fupervacuatamenvidebantur, ut qvaliscungj brevis &'fummariafaltemutrius^ juris prtccederet cognitio, Jine qva omnis coUatio, apudimperitosejm,ji'ujlraneaforet finejruäu. Ceterum, cumad(epofitailia oculos reflexil]em,plura mihi vifia Junt, qvam ab initio animadvertebam, qvibnsreliquas legesadijcereplacuit, qvas B ex
ex varmmonumentis., injlmmentis, hijloriarumji'ngmentis, cumprimisvero exlegibusprovinciarumparticularibns, colUgere potui, qvarumfummambrevi pnrnphrn/i explkare vifumesf, df inhumq^em ~vides, ordinemdigerere, ut ejjet unumenrum qvadcorpus, qvodnuncperficere &' in lu~ cemederepropofttumnonfuit,nifiW\w{ix\{- fimi &Excellentilfimi Domini,MAGNI Gabrielis De La Gardie, Comitis do S4cfö6/ &c. Cancellarii hujus Regni vere Magni, nuthoritas imptdifjet, qvi, qvamcuramhabet Reipublic^c, eiiani literart nihileorumlatere'Voluit,q%'odqvoqvo modo adantiquitatumnojirarumgS veterisftatitscognitionempertineret. Itaft, fiqvidhieinveneris,qvodautexfuavetu~ Jiatejuvat Ö' deleBat, aut ex meo fenfu fortajjedijftlicet Öoffendit, eli quodin altero
teromihi^atukr &^atiamtuam, in afteroveroveniamjperem. Debetur enimEi fubcujiispatrociniojperomeliberum^ cuitS JentireqUit velim, quxfentiamdicere//- cent-, finepr^]udiciotamencujmquam,/ive ftatusJive hominis,qmbmmeaopinionibd vel darevelderogarepotesi. Eruntprocub dubioyquiijiCCyUt vana,b^nulliusu/iis, argudtyforte etiampermelicetpronugamentisbabeant-, mibi fatised,ftaliqu'ijint,qui nonnihiljuvarife arbitrabuntur in cognitionejurisbodiernipleniore, quodutplurimumantique illi inmtitur. Inborumenim gratiam, ISquidemfolkpopularibus, boc fcriptumejjefacileapparet,quodut nonfit, nefciotamen,annondedectisnoftrumfuerit, cum circa leges inflituta altarum gentium, fatisjuperj curioftfmiis, in patria peregrinumejfe. Liger Bx
LIBER TRIMUS CAP. I. De SCdndma\n<t Incolls, Juris eorum ant'tquitate <Er origtnt^* T>e initio Juris Scripti Sveo-Gothicij ejus mutattone, Varie^ tate ö mcremmtpsi De Legihus Vtgm SpayLumherij SanSli EriciyVplandiitSylLelmannicis, HellingictSy Dalicis, Smdermannicps. De Gothicis, WcjlGothicis, Oil Goihicts , Scant' ciöé/C. De Finnicis. DemutiicipalibmfiVeOppidams. Dc^ Jure communi Qhrijlopheriano, CAP. II. DeJudicits. Eorumnomine differentiis* De inflantLV rumnunuroy nommihusy Er de Jtijlantiarnmfingularum MmiJlrtSy Loco, Eempore, Qaujis. CAP. III. De Judkins Jarisy ér Judicum in fln^ulis mftatttin eleStione ifj conjlituimt^* De eorum Ojfficio judiciah & extrajudicialu CAP. IV. De Deputatls five judicihusfacii, Vulgo ElemhdayJeejm (v rigmey VarietatCy ojfcio (s' dtjlinlime d ludaihi^juris. Cap.
CAP. V. Tie ASlorihus %els, fDe iriiiui^itorihm puhticii, ^egio, Commumtatiåt Epi/copalL CAP. VI. Tecitationihus <år Variis cttandi modis, Te contum^diLj Cjt* ejmpoena*. Tenecejfitate compare?idi, txclufis procuratorihu^ iST ad'Vocatis*. CAP. VII. (Demajorummodlsprohandi res dubias, {3* infjwcie de duello^ Bjus ortgme t3 latitudiney quihm in caujis ufurpaturn) quando ér quareahrogaluni. CAP. VIII. T)e 'Xnd^ar'i prohatione per Ordalium, JiVe contreFtationem ferri ignitiy'^iXtibtjX^/ Ejmenginey LitittidinC’) quihmmcaufisadhihita, quo loco, tempore, modo, quando dmig, ér ex qtuhus cau(is ahrogata->. CAP. IX. Tieprohatione Canonica per jwamenta fen Sacramenta ér Sacramentales, cUcr Tieejus prohattonis o* rigine, nomine, effentia, quo tempore, Leo, is quihmin caufis impe^ rata. (De Sacramentahumnumero, EleFione isconditioner Tg Sacramentorumqualitate, diJhnBione is Varietatc^* (De ante.* Sacra,
Sacramentallhusy fidijufjorihus &teftihiiå^ Q^temts hodle hxc \robatioexparteretentexparteremil]a->. CAP. X. Executionefenteniix irejus modo, T>e poena Veterum ingemre. I^e TSlamofiverepreJJalttSf quarum rerum^ qua?ido ér quihus ifi locis conce[l(£^ CAP. XI. 'De mtdSla(ivepoenapecuniaria. pecunia Veterum, ejusnmntmbuSy Varietate, tncremento Valorem. De menJurU ér ponderihus Veterum^ eorumg ratione&diverjitate^. LIBRI SECUNDI Pars Prior De^ CAP. I. Econjugifl, yEtateconjugahy tutoribusynupiiis ér ritibus nuptialdus, Dedote Do donationibuspropter nuptias, DeconViVmnuptiahhusy tarumapparatu&ceremoniis, De Sponfa ejtss^ eomitatu* Convivarum
"De umhrii ^ludioni* ViVarummmcrojfecuritate érprMegtis. hus. Ih Doialitio, SJTor^OtigdfitO/ Ejus ratiofie <sr quantitate, Dtf Céremonus circa expromijjionem dotalitij, ér mutatum VitteJ}a* Dpformulaelocandtf nomiuihmuxorts. DeleElugenia^ tum. CAP. II. De Tarentumcura Cir oficio, ér potefate in liherns. De emancipationej arrogatione ér adoptione. De necejfitate ép ra' tioiieinyefligandi patris. Deannispuhertatis ér tutel^e, Dcl,» tutela tutorihus. Delegitimationen ejus modoépjure^. CAP. III. De %icce[fionihm ér legatis. De donat'onihus inter V/- yos) &Succefforibusy inJpecie , ©fplDatf/ (irf OCb De differentia juris Succe/Joriiy nffeHu gradnsyfexus) interjuraproVmcialia Defuccejjione F//a,® örf* Succeffione in arma, Succejfione in certps cafihipfy De difrihutione rerum hcuredit.marum ér debitorum^ CAP. IV. Dominis Ö' Servis. De SerVorumorigine, diffnclione, nominilus ir conditioner mmaleficus isextra. De SerVitutis aholitionej quandoj quomodo isquamdiutentata^peraBa isadeffeBumperduBa^
CAP. V. De_-. Contra^libus. Depermutatiofie ér emporii^. Dé? emptiom, venditiorjc^j rerummohilium.pcr medutores &teftes, tDttl OCfe ttlttnc* De pecoris, bourn ^ecjitorum Venditiom^ ad dies expeneuti^, ttliircf» veiiditioueimmohilium adfinrati reSy firmatorumniimero &varietate. De ritilnes &ceremonus circä^ aliefut'iommfundijper Scotatioiiemj haculi contaSliim etc. Dc^ jureprot 'miifeosfiveretra^uSj qitanimrerum, qwhus , quomodo & qitando datum De pretio redemptionis. Deoppiguoratiouefundorum &jure anticrifos. Defundorum locatione y condiiUione^ DemutiiOj commodatoy depoftOyetc. CAP. VI. De Eundorumratione &: difFerentiis. Deagrorum divifone ratione quantitatisy in 'tZummubriay TrientariayOraruy Marcaria: ratione qualitatisyin publicos five eorumdifferentiis^ ^jure inproprios &priVatos^ydllcdiales[eu Fcv^ dalesy Liheros / Emphyteuticos / VeFligales ©fattcgoDi?/ Fifcales §^rC!lcacMs Defmgiiloriimh- rum proprietate &fuper hisy controVcrfis hodiernis. De Cap. vif.
CAP. VII. T>efundorumcultUy eju6g, "Varietate, T>e Villamnadipdls ifJttu, pontiumirVillarumrefeSlione, CAP. VIII. T)c Vaiaiione, 6f diver/is\mandifeu/?- capkndi modk^ !Z)e aucupioj pifcatiofie, paflioncy coetewquae, adhanc rempertinent. CAP. IX. (Dejurefuppeturuni in cafihui paupertatls ex meendio,naufia-> gio, morboy c, 0eho/pitalitate, jureviatmim^ &tnendicorunu PARS POSTERIOR De CRIMINALIBUS. CAP. I. Eproceffu incriminalihu^y citatione^ captura, proclamate^ T)efaho conduEiUy quihmyquandbér d. quihus datm. (De exccutiom in cotitumaces, emenjioney profcriptioney eirc. (De crimmaliumdifin^me juxtayeteres^ CJP- c
CAP. II. ^De fornicatione,f}uprOf adnlterio,higamiay rapHi, Viyknocimop incefiuyfodomiay <b‘c, &fmgnlorumeorumpcsna. CAP. VIII. (De Violato jiiramento T{egio, Vul^o Ejus crlmi^ nis rauom&patna ingemrey turn di^}€rlttateyratione ohjeBi,JuhjeUiy caufXy lociy tcmponSy injlrumentiy CAP. IV. iDehomicidiis eorumpoena ordmaria, (De homicidtoriim VarktatCydquo, inquern, quo loco, tempore, modo, injlriimento, com» mittatur, (s' pro eo pcenje difjraritatc. T>e homiciditi cafualihus, !De tnull^ahomicidij afamdia famdi^delnta, Oratlbot^/ five%iU^ bot^* E>e muläa 'Dominls dehita, l|rfJiVe Mul^areliBlsägrk, CAP. V. De FURTIS. IDefurti odio, raritate ér poena. !DefurumJfeckbus isr pro its diVerfitatepcencc. T>e con/ulefitibus, contrenantihus, receptantk hits. T>efurdegis. T)ey{hgeis,Segetumfurihits. £>efurttsma» nifeflts ^nonmanifeftis, 'Deinqmftionefurum. CAfri,
CAP. VI. Dedamno datOj ejus diverfttate rjtmeJuhjeEli ^ohjeSli, d quihus inquos detio". ejM(^flmatione ér pocnat CAP. VII. Df hijurili Verbalibtis ér realtbt^j earumg^ diflinSliont^ratio» ne objeSli, moM, mflrmmnti^ lociy tewpcriSy 6^c, earump(zna. CAP. Ultimun'Lj. De jureficronwhfivede Us quje confhtutafueruntfuperEc' cleftfS e^sT* earitmmmijlrrs. Vis^efficacLi l\eligmis^ origo Scfinis. l{eligia ftib Ethnicifmo , fhilofophica Sc T.igana. ThilolopJ?ica 'B^lgio ejnsg r^ttio. Tugana relifio apudquos Sc inquibus confijlebat. D/y nojiratium. ThorusjOdenus,Freafive Fn?ga. 'Dijminores. An^ tijhtes Sc miniflrificrorttm. Cultus numinuminficrificUs, lucUyfe» Jhs anniVerfariis, l{eligio ChrifltaTU, quails adnos Venit. ^itus Sc ceremoniie, EcclefiarumConflitutio Sc teinplorum fundatio. Orna* tus Ecclefice^ Heditus EcclefuCy indecimisj inmul^i^, in donations bus Sc legatis: Tr.^feBi redituum. Ordines clericorum. Faflor. yE* dituus. Fafloris conflitutioSc Vocatioy Sc requifta. yEditui vocattOyofficiutny Salarium^ OJfciumEptfcopijredituSydignita^s. 0^* ciurnFafloriSy inquibus confiflebat. SalariumFaJloris. Fo' rumEcclefijfticumSc ejus FLemhdayTrocurator Sc caufe. (jonclufio. C X LIB. PRIM.
(0 LIBRI PRIMI Cap. I. Dc-» LEGUM SVEO- GOTHICAKVM OKJGIHE ET 1KC7{EMENT0. Argumentum (^CandinavhtincoU^4,borigtnes. Eorwn leges &vivendi injihtita ^tattombus ohnoxta. Unde {y quart Forma veterisflatus ignota. Primus hgummflrarum Author incerm. Non Zamolxls aut Dicenaus. uS(on Jinacharfls. Leges AntiquiJJimx cumGermants communes. Origo&fundamentumJcriptijurisy a moribusy placttk populi &Regum: Mutuatis vici~ nh. QualesprimumJcriptA. Qmndofcr 'tbi caperint. Leges Vigeri Spa, Lumheriy Divi Eric'h CaroliySverckeriy Canutiy Bergeri Jarli, Magni La~ dulafijy&c. Leges Uplandica, JVefmannicayUelflnflcttyDalicAy Sudevmannicx. LegesIVcfl-Gotbicay Ojl-Gothictc, SeanicajFimuca, Leges Oppidanafeu mumcipales. Jus Commune Chriflopborianum. ^Radum iliumSeptentrionis,qucmvetcrcsSchannam,ScandiamfeiiScandinaviamappellaverunt, Indigenae incolunt, quorum ^Vfajores diverfis temporibus egreffi^ nobiiiOimrs Europse provincijs arma, leges. Scandinawise incolac.
N ges, nomen intulernnc. Gentes domi dominationis externie &impaticntes & expertes, fedibus fuis niimquam pulfse, etfi fe invicembellis lacefferenc,olimquatuor, quinq;,etiamplHribtis,dintiflimetribns, aliquandiu iini, hodieduobns Regibus fubjecftac, Norvegia fubDaniamin formam provincial redada* Hse, quodcoelo &folgconjungerenrur, etiamper connubia Sc commercia mixcse, iifdempoene legibus vixifTc deprchenduntur, qaae autemillae fuerint, quibus olimin unius imperij focietatcm coaluerunt, in tanta tamvafti temporis obfcuritatedifficileeftinveftigare. Non enimhic, nifi conjcélnris, locus eft, literaturåomni noftratiumnonduminventå, cujus beneficio notitia tantse rei ad pofteros pervenire potui/Tet, nec eft quod ex hodiernis, aut legibus ante aliquot feculalatis, deprimis illisjudicari debet. Habitus, cultus,mores, lingva, fiveä commercioaliarumgentium, aut immigrationc, fiveå feipfisfenfimmutantur, ut poft aliquot feculorumdecorfumnon eadem rerumfacies aut eadcm vivendi inflitutaagnofcantur, indc legesquoque feqvunLeges eorumprimsB* VKignotaj. tur nonex tantum, quse pnvatorumnegorijs inferviunt, &tcmporibusadaptantur, (cd &quse funda- c j
(»; fiindamentum(latasconcernunt, ae> camRcspnblica immorcalis cttcdebeac, perpctaoconftantcs cfle conveniebac» Nallias unquam tamfatlix in condendisprudctiafuit, utcaverc pofTct qno miLegumvi- quamhomines, ex quorumarbitriopendent, non efTent viciflitudinibus & interituiobnoxiae, quodcumprimis hicobfervare licuit. Quamvis enimab initio&Magogoufque ( fi fine verecundia eo ufq; per tot nomina&per tot fecnlaredacere liceac) imperiumhic Regiumfncrie,conftat tamen, pofterioribus fecu(is, ubi certior de eo notitia&fides, ut plurimumprecariumfui(re,quandocj; &nullum, cumnunc fsepe primoresSc Nomarchx, faepe plebs ipfa (ibi fummamreturn arrogarent,ut tanquamex ruderibns &reliquijspalatij aliciijus, quod fjepe reftauraturn eft, difficile fit imaginem veteris illius ftru(flur.'e,quae fibi fernper par fit, efformare. Privatorumfiveprivatumjiisquin variavefit, minor adhucdubitatio eft. Cumenimante leges feriptasomnia ant ex xquoSc bono, aut juxta confvetudines quse alibi atque alibi variaverunt, deciderentur, conftat non idemfemper omnibus asqvumSc bonumfuiftc vifum, nec eafdem einTicudo*
U) dem diatnrnas fuiffc confvetadines, nc Icgibus proptcrcainccrcis, ccrcus Author, cjuod proximc crat inquirendum, däri nequeat, nifi quoquo modotraditafinejudiciotransmittcrcvelimus. Nam quod pleriquc noftracium, qui aliquid de legibus noftris fcripferunt, Philofophos, Z-amolxin 8c Diconatumhue advocanc, hiltoriamgentis &feriemrcrumnon mihi fatis, aut pcrfpcxifiTcjaut curåfife, videntur. Zamolxis Pythagoroe difcipulus fuit, qncm alij Regem, alij confiliariumGethis praeficiunt, quibus quas leges feripferit, incertum cft,&incertius adhuc,anGethaeijdemfuerintcnm Gothis noftris hincegreffis. Gothi hoc nomine, quartodemumå Salvatoris nativitate fecnlo, orbi innotucrunt* Gethat vero8c Amazonesetiam ante AlexandriMagni tempora,&bcllumTrojanum,fucrunt* Sed fac cofdcmfnifirc,&vel trecentis, ut qnibusdamplacet, vel plufquammille, ut lohanni Magnovifumeft, ante Chriftumnatum annis, hincegreflTosjad Tanaimfluvium, 8c Meotidempaludemconceflifle, undeinAfiam 8c EuropamefFufi, quis credat tanto, 8c temporum, 8c locornmintcrvallodiftitos,patri3e hujus amplius mcminifife>ne dam at per commcrcia,aac ncs ab illis
(5) illis, aut illi å nobis leges haberent ? Qnas antem leges Gochiilli excerni habucrinr, anceqnamfcriberencLir,non conftac, fi veroex fuerint qu3e pofteain Hifpaniafcripcxfunc, fub Henrico Theodorici filiojimperance Leone,quinco circiterpoft nacivitatemSalvacoris feculo, eae propiores func a vicinis Gallicanis Sc Romanis, quamnoftris, uc nonobfcLirumvideatar, abillis potius habuifTej quamZ,amolxi auc Dicen3eo, nos minirne ab illis. Acat de Dicenaeojamdicam, is qnidemZamolxi temporepofterior fuic, fed&, fi demos Gochos circaDucencefimumå natoChriftoannum, hinc cgrefTos efrc,nc plerisqj placet,&credibilius certe videtur, nec fictamen Dicenaeomcontingent, qoi tercioantefeculo vixit, cojus Bilagines velBclagines propterea noftras efie volunc,quodvel oppidanas fignificenc, / vel appendices feu additamenta ad leges, / qoafi homoGraecus vel Boroifta Svctice loqoi & {cribcredidicifiet, quingentis ante annis, quam Gothos novifiTet. NamGochi eo tempore, quo lornandcs hoc fcripficde Dicenreo (åquohoc toturn habenc)legcs^//roi//:?vocabant,non Romanå voceLex, / quamufus loquendi hodienoftram
ftramfecit. Hoc antemperindeefl-, accamScythiama derivari volunc, quodjaculandi pericia poUeanc. Romani 6c Gr.xci Icripcoresdivinare fcilicct pocnerunt, quid Sveoncs pofi: mille anos fagiccanumnominarc veIlent,utexindeScythixnomen inderent j Sed mitcoifta. Verifimilius foret, fi Philofophnm omnino prarponi placeat, Anacbarfin ex Scythia hueadducere, quod is Sc popularis noftercenfeacur, ficaquibusdam Germanis fundamenca juris Saxonici jeciffe dicatur, quod cum rioftro jure in muicis convenic. Sed hxccommenta flint quse placucrunt, poftquam litter^e placere cxpifTent, ut nihil egregium aut laude dignumcenferent y nil! a Philofophis profe(5lumelfet j Hxcautemopinioa caeteris Germanis jamdudumexplofa eft. Conftat enimSeriptoremcjus primum fuiffeqnendamEpko Rep* kovium, qui nullibi Anacharfis mencionem facit, fed confvecudinumtantumgentis &conftitutionumCarolinarum^ex quibusfpecnlumdludconfarcinavit, Sc comillotempore,quohoc feriptom eft,decimotertio fcilicet feculo, humaniora ftudia Sc elegancior omnis literatura fopica jaceret, ad nos certe nondum pervenifTet, facis liquet D quod
(7) quod EpkoRepcoviiis nonmagis Anacliarfinnovcrit, quamnofter Viger Spa 8c Lumberus, Zamolxinaut Diccencnm, comhieSvconica,iilcGothicajura prirnom compilarenc. Interimtamen diffitendnmnon eft, habuiftenos ab antiquiftimis temporibus miilcas leges cumGermanis commanes, longe ante confe^ftionemSpecnli Saxonici* Populus enim, proculdnbio, iiniusoriginis, iic linguae 8c morum fuimus. Hamm qnadam in viridi obfervancia fiicrunt,adtempora ufqce Magni Laduldftj > quaedam etiam hodic 8c aJhuc func. Jamdndumveroapiid Germanos obfolucre, poftquamilli primnm in conforcinmRomani Impcrij, deinde longe poft , etiamlegumRomanarum, venernne , de qiiibns hio loco infra memorabicur. Namquod leges illas attinec Germanonim, quae dccimo certio feento primiim lireris commilTae func, noftrac qujedam illis coeraneT , quaedammulco anriqniores func* Habuimns nim feriptas leges Duodecimo, Undccimojvcl etiä decimo feculo, uc evidentermonftrari poreft. Ut itaqi hunc locumdc Auchoribus Icgnm Origo noftratumconcludam,Panca funt Regna &Refp. gumnoftra. utSpattani Lycurgo, Athenienres Solonj, Creceue-
Cretenfcs Minoi, leges fuascertoaliciii Anthori debenr, plures obfenra originc coeperLinc. Recepcaeni malqaa confvecudo, arbicriiimRegis ant placica popiili, in leges tranfierunt, c|ikt, ftabilita imperij vi, poftmodiim incrementa accepcrunc nonuni imputanda : QnomodoctiamnoftrascoepifTe verifimile eft, uc necefTe non fit, tanto citciiitu per Afiam,Grxciamaiit Hifpaniamjinciinabnlajuris noftri qaaerere. Mosenim6c confvctndo,tacito populi confenfu introdu(5la, din prolegefait, &, at Tacitus vere ait: Hiehoni mores plus Valuerunt, qu,nn alibi hon^ Leges, Hi mores, ut pro lege fiieran antejas(criptnm, ita&primama* teria feribendo juri> quorum originem in tanta mulcitudinc fecnlorum, 6c barbarie, invefiigareperquameft difficile. Hueaccefterunt, ut ante diétum, placicapopuli 6c edi<ft:a Regum,qua: confvctndine terminari non poterant in caufis novis &dubijs. Vox cnimRegis fsepe pro lege: validumcciam,qaidquid populoplacuiftet,etiamRege interdumnon confenciente, 6c juxra Iltc, non pauca tamen videntur a vicinis mutuafte, 6c ad ufns fuos accommodaffie, id quod non obfeure innuit Rex Bergerus Magni filius, in pr^efatione ad leges Uplandicas. Dz Cum
(9) Camautemlegts primnmfcribe entur, rndes 8c fimplices valde fuerunt, qualiaen mRomanus Juradaknpopido, pofito modo Tr^tor aratro: Er qnales noftras fe vidifTe OLuié Tetri teftatur. Quandojus Qyandoautcmfcribi coepcrinc,nec dnm farisccrfcnptum. Tub Ingone Secundo, alijs fiib Ingieldo facfliimafTevcrantibiis. Credo vel eun' demfuifls;, crroreex fimilitudinenominis, vel ecjamfub utFoqne fieri potiiifre , fub alcero (cilicec inchoatasjfiib alcero qLialitercunq,*perfe<5^as,ciim nonnifi feptendecim annoruintervalloa fe invicemimpcrarenc. Certior tamen pro Ingeldo five Ingevaldofutrumcj; diciry.rjfides, non tanrumTcftimonio Regis Bcr geri, fed 8c quia pleriq; manu' fcriptilcgumcodicespr.'tferunt, eas Bircx editas, qiixTubIngieldofedesRcgum8c in florefuirUfus autem fuic Ingieldus opera ludicis provincialis, VigeriSpa, judicis l^plandije tunc temporis celeberrimi, a quodeinceps leges,magis quama Rege Capitub nomen acccperunt,ut Vigers ^aicfa/ Vigeri VigcnSpa. Capituladicerentiir. Ulus harumfuit per annos circitcr quadringentos Pauloenim pofi: temporaCaroli Magni feriprafunt, gente nofira nondumad fidemChrifti converfa- Poft quamvero Origo feri* pti juris. Lux
(xo) LnxEvangclij aftnlfit, Caftigatx funt a Regibus Chriftianis, in ijs qnxidololatriamfapercnt^&ad rudcs ferje gentis mores compcfcendos ptrtinerent, quo nomine celebres funt Leges D.Erici, ^egess Carolij Canuti^ Bcrgeri larli, Magni Ladulafij, quibus incremenca fnris fui Sveones debent ufqj ad BergernmMagni filium, Tub quoprimarevifio fadla fuir, Anno 129s* Pauloante Gochi noflri queej^ Leges &l con^ fvetudinesfnas in ordinemredigere ccepernne, opera judicis fui provincialis Lumber), a quonomen ctiamacceperunt. ApparetidfacTtum, cum proprios haberent Reges, ex palTione, qua? in ijfdemprodicur erga Svecos &Danos,vicinos iitrin' que. luxca hoc notandum,quamlibet provinciam LegesPro- (lias fibi leges Sc peculiares Legumcodices habuilTe, qnx licet in plerisquecumcatei is convenL rent, in mulris tanien abierunt,c|uaeretincrc,juxta libertatemvifumfnit, requifita in id Regis confirmatione, in quibufdam etiam pro fupervacua, fpreta &neglecfla , five id non indigre ferrent Reges, ignorantia juris fiii, a»ut elec^ione obnoxij, five is rerumflatus fuit, ciimefrcc qiiilibet provinciajuris lui, magis (ocietatis &confoederarionis, Leges Lumberi. c 3
nis,qnammer« fiibje(5lionis vinciilo Rcgibns fnbjcéta. SvjCcT olimciimR.egiilis fuis liberri;ne vi' vere,quorumpocencia in Icgiferos defijc, id quod modus fiiffragandi Sc cle(ä:i Regis contirmac o nonobfcuré odenJuuc, quia poit inaiiguracionem&juramenmmomnibus pr.efticum, circumdu£tus per provincias nihilo minus fingulis cavc' re necelTe habuic, non minus de legibus eorum confirmandis, quamne novas fsrreiLj. Nihil mirumergo, fi fibi fingulx fuas habeLcgcsUp. rentleges, inter quas dignicace provincile, anti* Up^iejifc' quicace öc aucboritace, primx func Uplandic.ie, dc quibus Scripcor Norvegicns ante annos plus minus 2 so. Judex Upfjl\enliSy inc^ukt relujius omnh hus antlflMy uhi inter reli.juos de jure non conVenit ^ ex judicis illiiiS arbitrio , iv/ juxta Upfalcnfe, deadcndum elL Scriptor eorumprimus fuic is, quem modonominavimus Viger Spj: alter ab illo ^ergerus, pater divat ^irgitt^, ex quoilluftris Comitum_^ 'Brah^orumfamilia originem dncit: Uterque judex provincialis, feu, uti jura vetufta illos vocanc, Legiferi live Nomarchre, quales Sc revera fuerunt, proximo å Rcge gradu &dignationc->. Lcgcs aucem, quales å Vtgero Spa confcriptx funt &
(l 2) &fparfimeditx, vetuftas &bis fuperfeqvntareformatio abflulit, nec dubiumtamcn eft, quin nmira cx ijsin hodiei nis legibiisretincantun Rex cnimIjirgcrui non illasomnes fuftulit > fedonerofastantum^ &obfcuras explicavit, utille fatettir. Addidic deindc illas qiixa !Z)/Vo Erico latx funtij, qn2e&: ipfx, qnalesab illo edita: fiint, perieriinc, aiic certc ad nocitiam noftrirrciili non pervenerunt, cell non define qui alibi eas fc vidifteaffirmane. Perinde filij ejns, Regis Eir^vri J^rli^ Magni L.nlulalij y quales ab iliis prodierunt, ampliusexftanc: Ex bis ramen omnibus Ins Uplandicnmcompoficiimeft. Qiiorumautemqna’q; Leges fuerine,uc obiter obfervare &colliaerepotiii, fuolocomemorabnntnr. non His proxime, vicinirare loci, &c ictate, pares LegesWef. funt Wefmannicit, Sc nifi Ecr^cri &c Reg iniisfadlafuiftet mentio,dixerimfupcriorcs, quia crebra fervorumfura , quia pretiaeriameorum_. minora, qnamde jure Uplandico, poena qnoqiie violatie pads publics: diverfa abea, qnoe a Rege AL7^;/oftatuta,ad hxcurque tempora permanfic, Sc alianonnulla,qnamvisnon mulea. In reliqnis conveniune cumUplandicis. Scriproreorumvidttur Epikopusaut Canouicusfuiftc. um
Leges HcKingic.-c & numcro pauciores & tempore poftcriores funt, quariimu(us tamen laLegcsHelfingica*. té pataic per omnem iliumBorealemtra(£lum_», Bochniam, Angermanniam, Medclpadiam, Helfingiam;, Gcftnciam. Edicae func Tub Rege Magno Smekjo^ uc colligitiir ex ejufdemjuris Cap* i6* ^rfDwlQJ* Scripcor eoriim plcraque mutuarusa Legibus UplandiciSjpancis admodumin locis ab ijsdivcrcic, recutns conCveciidinemgencis, &geniumloci; parrix non immemor libcrcatis. Hifcc Dalicas pacrix meae Leges, paucis adhue nocas, & quas me primiimproduxifTe inpublicum, jure gloriari videor, nefeio prarponam aut poftpona* Argumenca enimnon dcfunt,quibus &anteriores Sc pofteriores ijs videri poflTunc,- coecaneae certe fuerunt, Sc Helfingicis paulo breviores, fed qu.x tamen maxime necefTaria, prjealijs, lucide &dareexponunr. Nonnullahabenc cumGothicis communia, pleraquecumSvecicis, inquibusdam tamen Sc å Gochicis Sc å Svcticis divertunt* Earum ufus fuic per omnem iliumtra- <5tum Borealem Sc occidentalcm verfus NorveLeges Da* licxfeu va> lium. giam, quae fub valliumnomine indigicatur;, Sc Vermelandiamquoq,* includerevidetur, ufquead marc,
('14) marc, prsefertim cum AngHSc Dani, &nav’om eciam, fiacmcntio, quod in nnllisnoftris, praeterquamWeltGorhicis fic, olimenimcommercia ibi tunc maxime babuiiTe videntar,cum&religio5c pecunia in iftas oras ex Angliapiimumtransfrecaret. Scriptor Canonicus procul diibio fuic, qni nimiumEpifcopis favet, ut parem eis fere muli5lam vel prenam pccuniariam cumRegibus tribuac. EodemRege 6c eodemfere tempore,vel paulo poft, editse funt Leges Sudermannicre, quasprxfacione fua munivic,jamadLiltior,necSvecias tanturn ac Gothiar, fed 6c Jure hacreditario Norvegiae Rex fadlus, MjgrmS?fieek. In paucis abeunt ab Uplandicis,qurefuo loco, data occaEone, memorabuntur. Maxima enimeft juris convenientia inter has provincias, qure Ciftylvanse dicuntur, 5c RegnumSvecix, proprie ita di6lum, conftituunt, å Gothicis feu Trans-Sylvanis,ut locorumintercapedine, ita &c rerumma^ori difcrepantia, fejunSuderniji;» niece LcgCi. Leges Weft Gothiexantiquiftimje funt inter LegesWert reliquas omnes, ut qux Lumberum, Authorem Cothicae. Ethnicum agnofeant, a quo feries judicumprovincia- E
as) vincialium longo ordine deducitar äd annum,. 1285. Quiavcro in ijs extant etiamBergci i larli &Magni Ladulafij conftitutiones de tabcrnarijs, apparet illas compilatas e(Te ex ftatutis divcrfo temporelatis, aliqnibus etiam antiquatis, nec ita caftigatas ac emendatas^ ut deillis dicipoilio, quod RexBergerus de Uplandicis: tVt/ (liftotntiflomitiannom / t^tt ftlttiomtvO i 5?»oof tl^ffTf* oforff ^ 0^tiin^i 4r at^/ ttJKlOtn wi/ t^r^ianl^cfia. Leges enimpopularinm,qualescunque "cunqi Scripcor invenit ante fe, etiamport fc reliquit, nulla interveniente Regumcenfura &confirmatione. OR-Gothica:accuratiorcs videntur. Titulus LegesOftGothicae. carum prxfcrt conditores &c ^^evifores, 2(egem CarolumSverkcri hlium, &Canutnm, Divi Erb ci, &Bergerumlarlum. Annos etiam notat qutbus caftigarunt, videlicet i 1^8, I15 j, & iz6o^ priore conferiptX;, duobus pofterioribus revifre &au(5V3e videntur, ctfi, quales nuncprodierunt, ex partefc debeant Magno LadulaHo, id enim_. non obfeure liquet ex Cap. 3 5. t Ubi 1?egis M.igm fit mentio, qui alius non poteft effe, quamis quern dixit Gothi-
(16) GotFiicis Leges Scanicas ^vopares non immc> ritoannumcrem. Ut enimhodie,ica &olimScania pars ^v^gni Gothici fiiit, arqiiehand fcio noninde!?^egesDanix fe l^cgesGorhoramfcripfcfine. Impncantiireae^^egi Danix Waldemaro primo. Transtnlic cas in Latinumfermonemannis ab hinc. LegesSea- , an- nicae. Andreas Snnonis, ArchiEpifeopns Lundenfis, PrimasSveciae, non uc noftcr l^agiialdns Leges Chriftophori, vcrbnm de verbo , fed brevi 3c eleganti Periphrafi fiimmamunins cujufqnccapitiscomplexus. Smolandi Sc Oelandi an leges etiampcculiares habuerint, mihi nondumcognitum anefatis ex- cxLcges* ploracLim. Credo nnllas; Ciim jus Oft-Gothicuni dilneide Smolandiam Tub jurisdiiStione fna comprehendat&inclndat, Cap 3. < SSvtffl®- Idem dixiffeliceacdeFinnicis. Satis conftat feriptas Leges FinFinnos non habuilTe, anteillas univerfalcs , quas edidit Rex Chriftophorns. Magnus Smeek in id quidemlaboravit, ut haberent, fed praeventusalijscuris, non perfecit* Sanxit tamen conftitutionesaliquas de pifeationibus publicis,quibusetiam hodic utuntur, qui mare accolunt &Halecum captorxinvigilant. Itemde reditibus Ecclefiafti^ E z nicae. C15,
cis, fed locales tantnm,qnxmntato Eccicfiarnm ftatii cefTarunc, alijs fublbtucis- Quoantemjure ufi funt Finni ante annosfexcentos qnamChrifti fidemfnkiperenc, ignotumeft. Mihi pcrfvafum nullofcripto, nec force eguifTe, qnemadmodum hodie Lappones, cju:e gens eadem videtiir fuifTe cum iilis, id quod lingua, mores, habitns, culcus, See, manifcfte teftantur, nee ullaolim Lapponummentio, fed quodTacitus dc Finnis, redtius hodie Lapponibusadferipferis. Fmnls, inquit, ??iira feritiVSy fc^da pjupertod, nonarma^ non equij nonpennies. Viciui herbay^efiitui pelles, cuhili humtHyplj mfagittnU^eSyideniq,Venatu^\iros pariter ac fotminas a» lit; Nec Ldnul infantihn4, ferariim imbriumg, quamiit in alnpw ramorum nexncontegantur. Hue re' deufit juVeneSy hoc (enim rcceptjculum; id heatius arbiirantuTy q:unn ingC7nere agrify ilLiborare do?nibus, aliC' imgjortunASyl]^e metug Verfare. Securi ad\erfmhommesy fecuri ddverfu^ T>eos, rern dijfficilmum afleqVuti funt ^ ut iUiine\oto quideni opus fit. Nondubiumeft quin Tacitus ex alioruminformatione aliquid fiipra rem,ut fieri folct, fcripferic, fed tamen Lappones ut plurimum hodie tales func, tales Sc ex partcj Finni, quiad intcriora &Septentrioncm habitant; nec
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