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XIII mais clle n’arriva pas ä le persuader. Stiernhöök préfcra rester a Stockholm, ou sous les régnes suivants il joua, meme devenu aveugle, de plus en plus le role d’un lexique vivaiit, se souveiiant iiifailliblement de tous les precedents avec lesquels sa longue carriere de magistrat Favait mis en contact. Car en Suede, comme en France, le dix-septieme sicele fut amoureux de Fordre et de lalogique. Lerenouveau juridique qu’amena également en Suéde cette époque se traduisait notamment en un plus grand souci de la redaction soigneuse des arréts, dont les motifs détaillés étaient consignés dans de volumineux registres, destines a servir de guide a la postérité. Stiernhöök fut Fincarnation méme de cet esprit. Stiernhöök ne s’occupa cependant pas que du droit contemporain. Les antiquités du droit suédois avaient, elles aussi, de bonne heure éveillé son intérét. A Fépoque, les anciennes lois suédoises attiraient Fattention pour une double raison. D’une part, les Suedois du dixseptieme siecle, ayant assiste ä Fépanouissement soudain de lent patrie nagucre si isolee aux contins septentrionaux de I’Europe, étaient portés å chercher dans le passé légendaire de leur nation des paralleles et des explications å sa nouvelle gloire. Il était done de bon ton d’exalter les proLiesses des ancetres et la sagesse de leurs institutions. D’autre part, les anciemies lois provinciales, en principe abrogées depuis des siecles par la Laudsla^, coimurent, grace aux lacunes de celle-ci, un printemps nouveau. Car les dispositions de la Lamisla^ ne couvraient aucunement toutes les situations juridiques sur lesquelles les tribunaux avaient ä se prononcer et, comme nous Favons vu, sa révision allait se faire attendee encore longtemps. De caractcre tres casuistique, les anciemies lois des provinces s’ofFraient alors, elles

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