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XV Sticrnhöök s’acquit uiie réputation d’historien accompli du droit national. Il travailla pendant dc longues amices ä unc histoirc du droit suédois, qui parut en 1672 sous le titrc « Dcjure Svconumet Gotliorumvetusto ». Ce livrc décrit dans le latin quelque peu rugueux d’un savant nordique du siéclc le dévcloppement, a travers les ages, du droit suedois dansses diftérentsdomaines, tcls le droit de procedure, le droit civil, le droit penal et le droit ecelésiastique. L’esprit critique qui caraetérisa Stiernliöökcomme magistrat ne lui fit pas défaut dans cet ouvrage, ce qui ressort iiotamment au cliapitre premier, consacré a riiistoire dc la legislation cllc-mémc. Sticrnliöök y refute les theories fantaisistes que professaient a cette époque la plupart des savants suédois sur Tage et forigincdes premieres lois du pays. Ce qui contribue å 1’intérét qifofirc le livre de Stiernliöök, e’est qifil est Toeuvre de quelqu’un qui comiaissait si bien les réalitésjuridiques de son temps. Stiernliöök avait vécu panni les paysans de sa Dalccarbe natale. Ceux-ci apparaissent déjä dans la dédicace ä Charles XI, ou I’auteur, å plus d’un dcnii-siécle de distance, rappclle comment Gustave II Adolphe, arriére-grand-oncle du jeune roi, fit son entrée en Dalécarhe, voyageant sur la glace des lacs, et comment le peuple, accouru pour racclamcr, fit pleuvoir dans son traineau des pelotcs dc lainc et d’autres menus cadeaux, produits des travaux manuels toujours typiques dc cette province. Tout en gravissant réchellc sociale, Stiernhöök conserva ses contacts directs avee la paysamierie, coniine il continua, jusqu’a un age avance, de presider dcs reunions dc tribunaux de premiere instance, lesquelles gardaient encore å cette époque pas iiial dc traits dc cornices populaires.

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