Selvmord i kultur- og retshistorisk belysning 83 tortures répétées infligés å ces »meurtriers mélancollques», comme on les appelle. Des 1800 on commence a acquitter pour tentative de suicide. Anders Sandoee Oersted, réformateur du droit danois et du droit norvegien au XIXe siecle traitait en detail le sujet de suicide. Selon lui le droit de I’Etat a la vie des sujets ne serait motiver la punition pour suicide, de merne qu’il était en reaction contre la punition et la torture, mesures uniquement propres a profaner I’humanite. II ne voulait pas embellir le suicide, acte interdit par la religion, mais, le suicide ne causant pas de dommage å la surete des bourgeois, il recommandait non seulement un affaiblissement des exigences en ce qui concerne la preuve d’un égarement de Tesprit, mais egalement I’annulation de la peine infligee au suicide. Oersted ne pouvait merne pas accepter I’internement par force de ceux qui avaient tenté de se suicider, ceux-ci ne constituant pas un danger pour les autres. Seul était nécessaire un traitcment susceptible de reveiller chez les »désespérés» le desir de vivre. La facon d’Oersted de traiter ce sujet laisse des traces dans la leglslatlon. En Norvege on supprime les regies penales en 1842, en Suede en 1864, de merne que le fait au Danemark le nouveau Code penal datant de 1866. Ce qui reste de la reprobation de jadis c’est le terme merne de suicide, qui autrefois avait remplace I’expression »la mort volontaire» de I’Antiquite, de merne qu’on considere chaque essai pour se retirer de la société comme une accusation portec a cette société qui, au point de vue de culture et de droit ä pour base I’envie dc survie.
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