conclusions biens personnels, mais aussi des biens ecclésiastiques. Le phénomène des testaments de religieux, qui en principe faisaient vœu de pauvreté, a d’ailleurs été étudiéinse, ce qui a montré que l’interdiction de tels testaments a été souvent contournée. Elle était pourtant valable même pour les membres des ordres militaires, qui n’étaient pas, stricto sensu, des religieux. Documents particuliers, les testaments étaient malgré tout aussi des actes écrits, au même titre que tous les autres actes écrits, et ont donc connu des évolutions semblables. Ils n’en représentaient même qu’une petite partie: environ 2 % des actes conservés pour la Suède médiévale; 5 % jusqu’auXIIIe siècle pour une région comprenant entre autres le Frioul et la Carinthie. Comme les autres actes, les testaments ont été concernés par la question de la langue, et plus particulièrement par le passage du latin aux langues vernaculaires: vers 1250 en Catalogne ou dans les Asturies, en 1287 à Guimarães, aux alentours de 1300 pour les rois de France, un siècle plus tard pour les rois d’Angleterre ou au Danemark. Mais dans la Castille du Moyen Âge tardif les langues latine et castillane, voire galicienne, étaient utilisées simultanément, le latin étant davantage en usage chez les ecclésiastiques. La conservation des dernières volontés, avant et après le décès, était un autre sujet sensible. Les officines des notaires conservaient de très nombreux testaments, Mais si nous avons beaucoup parlé des notaires urbains et de leurs précieux registres, il ne faut pas perdre de vue qu’en Catalogne par exemple les archives paroissiales peuvent contenir des testaments établis par des notaires ruraux, qui ne les enregistraient que postérieurement. De nombreux fonds d’archives ecclésiastiques abritaient également des testaments, en particulier quand une église était le principal légataire, mais aussi parfois par proximité avec la famille du testateur. Les archives urbaines sont une autre ressource très importante. Pour le Danemark, on a pu attirer aussi l’attention sur le rôle des érudits de l’époque moderne dans la transmission de testaments médiévaux, mais c’est vrai bien sûr aussi ailleurs. 628
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